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Points de vue des citoyens ordinaires
2 octobre 2016

SEPTEMBRE 2016: L'ESSENTIEL

Que deux puissances nucléaires, qui de surcroît ont été en guerre l’une contre l’autre à 4 reprises depuis la création de l’Organisation des Nations-Unies, soient engagées, depuis une quinzaine de jours, dans un processus pouvant conduire à un nouveau conflit, devrait mobiliser l’opinion mondiale. Or on parle peu de cette nouvelle crise entre l’Inde et le Pakistan, qui devrait particulièrement interpeller en France, où l’on s’est réjoui de la vente récente de 36 avions de combat à l’un des deux pays. Il y a quelque chose d’indécent à se féliciter de cette vente, pour des motifs divers, et chacun légitime, emploi, intérêt de la défense nationale française, commerce extérieur…, quand on sait que ces armes pourraient bien un jour être utilisées.

 Résumons les derniers événements, sans revenir sur la genèse du conflit et la situation de plus en plus tendue, voire explosive, au Cachemire. Le 18 septembre, une base militaire indienne au Cachemire, située à 6 kms de la frontière avec le Pakistan subit une attaque durant laquelle 17 soldats indiens sont tués. Immédiatement, les autorités indiennes accusent le Pakistan d’encourager le terrorisme et même d’être un Etat terroriste. Un officiel indien déclare que «la retenue face à des attaques terroristes répétées trahit l’incompétence et l’inefficacité » (Le Monde, 20 septembre 2016), ce qui semble annoncer une riposte armée. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, l’Inde, en réponse, procède à ce qu’elle appelle « des frappes chirurgicales » visant des « terroristes » réfugiés dans des camps au Pakistan, lequel condamne ce qu'il appelle l’agression indienne. Le ministre pakistanais de la défense menace « d’écraser l’Inde » et « d’user de l’arme nucléaire » (Le Monde, 1 octobre).

Certes, les « quasi-belligérants »  ménagent chacun à l’autre des possibilités de riposte limitée, par exemple en minimisant ses propres actions comme en témoigne l'expression de "frappes chirurgicales". Mais on sait que ce genre de processus peut échapper à ceux qui le conduisent, comme l’ont montré les événements de l’été 1914.  

On en est là, pour l’instant, au début de l’enchaînement des attaques et des ripostes.

Dans l’indifférence de l’opinion mondiale.

 

Il faut aussi citer un événement heureux, la signature du protocole d’accord mettant fin à 50 ans de guerre en Colombie. 50 ans ! Mais cette signature doit encore être approuvée par un référendum dont on ne connait pas encore le résultat au moment où j’écris ces lignes. Espérons, et attendons.

 

   

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Commentaires
J
Le référendum sur la paix en Colombie n'était pas nécessaire. La preuve? Une majorité de non l'a emporté... et le processus continue.
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